Charles Caillaud, 76 ans, est le nouveau président (bénévole) de la Coordination départementale des structures d’insertion par l’activité économique de l’Indre (CDSIAE).
En février 2021, vous avez été élu président de la CDSIAE. De quoi s’agit-il ?Ancien agent général d’assurance pendant quarante-deux ans, retraité depuis quinze ans, je m’occupe depuis mes 25 ans de syndicalisme, de politique et de réinsertion sociale et économique. J’ai toujours aimé aider mon prochain. On m’a proposé de reprendre la suite de l’ancien président, Jacques Gasne, ce que j’ai accepté.
La CDSIAE est une structure qui rassemble les entreprises d’insertion, les associations intermédiaires et les ateliers et chantiers d’insertion du département de l’Indre. Regrouper tous ces acteurs nous permet de nouer des partenariats et développer des réseaux dans l’intérêt du territoire, certes, mais surtout dans celui des salariés en insertion.
Ce sont des personnes en déshérence mais désireuses de retrouver un emploi. La plupart sont éloignées, depuis quatre ou cinq ans, du monde du travail à cause de problèmes aussi différents que la dépendance à la drogue ou à l’alcool, le départ du ou de la conjointe, les violences conjugales, etc.
Quel est votre rôle en tant que président ? Quels sont vos principaux axes de travail ?J’ai avant tout un rôle d’appoint. Le gros du travail revenant surtout aux 139 salariés permanents que regroupe la CDSIAE et qui ont tous une formation pour faire de la réinsertion. Ce sont eux qui aident, forment et dirigent ces personnes qui sont en rupture. Ils vont parfois jusqu’à leur réapprendre à se lever le matin et à se laver, s’habiller pour aller travailler. Et ce n’est pas une tâche qui s’effectue sur le court terme, il faut parfois une voire deux années pour qu’une personne retrouve un emploi. Moi, je ne suis ici que pour donner un coup de pouce et utiliser mon réseau pour faire connaître encore plus le merveilleux travail accompli par la CDSIAE.
Des projets à venir ? Nous allons mettre en place un nouveau site internet, là encore, pour mieux faire connaître au public les différentes structures qui composent la CDSIAE. On parle trop souvent des chiens écrasés et pas suffisamment des gens qui viennent en aident à ceux qui connaissent de grosses difficultés dans leur vie professionnelle et de fait, privée.